Quelles conséquences sur le microbiote intestinal du nouveau-né ?
Nous ne les voyons pas, pourtant il y en a partout : nous vivons dans un monde peuplé de micro-organismes et plus particulièrement de bactéries. Ces organismes unicellulaires seraient les premiers êtres vivants apparus sur terre. Capables d’adaptations extraordinaires, de multiples environnements comme l’eau, la terre et même d’autres organismes vivants se sont vus abriter de véritables écosystèmes bactériens.
L’Inserm définit un microbiote comme « un écosystème composé de micro-organismes établi dans un environnement spécifique appelé microbiome ».
Le concept de « bonnes » et « mauvaises » bactéries au sein même de ces différents microbiotes, a évolué au fil des découvertes scientifiques, donnant lieu à différentes relations hôte/microbiote. Des relations de nature symbiotique (mutuellement bénéfique), commensale (bénéfique seulement au micro-organisme) ou parasitaire (délétère pour l’hôte) ont été décrites, laissant entrevoir l’importance majeure de l’équilibre de ces relations pour la santé humaine. Des communautés microbiennes distinctes habitent de manière unique chaque site corporel. Dans ce cadre, il est donc primordial de comprendre comment cette colonisation se met en place ainsi qu’identifier les facteurs permettant d’influencer cette étape cruciale.
La naissance semble être « un épisode remarquable du cycle de vie humain » d’après Chana Palmer.
L’embryon humain restant stérile tout au long de la gestation, la naissance apparaît comme la genèse de la constitution des différents microbiotes humains : cutané, pulmonaire, nasal, ou encore vaginal, la colonisation microbienne du tractus gastro-intestinal du nourrisson semble être « un épisode remarquable du cycle de vie humain » d’après Chana Palmer.
C’est pourquoi, la richesse du microbiote intestinal fait de cet écosystème le microbiote humain le plus fonctionnel et à juste titre, le plus étudié à ce jour.
Sachant cela, quelle incidence pourrait avoir le mode d’accouchement sur le microbiote intestinal ? Existe-t’il des différences dans la composition du microbiote intestinal des nouveaux-nés selon le mode d’accouchement par voie basse ou par césarienne ? Persistent-elles plus tard dans la vie et pour quelles conséquences cliniques ?
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